vendredi 30 octobre 2009

La forêt des lampes



J'aime le soir qui tombe sur la forêt des lampes
L'oiseau tardif se hâte, vers quel nid ? Quelle nuit ? Quel incertain matin ?
Cette vague inquiétude qui naît dans la mélancolie du soir
Avant que ne s'installe, conquérant et tranquille
Le grand troupeau des étoiles vagabondes
Le matin pâle ne sera pas plus fier
Devant l'insolent triomphe du jour

lundi 26 octobre 2009

La femme est l'avenir de l'homme


Retour de métropole....Quoi ? !!! Une fille en vigie sur la barge pour l'accostage !!!!
"Décidément", se dit-elle- "Aragon avait bien raison."
Vous voyez, par contraste avec le précédent post : il n'y a pas que le désert et l'inhumanité qui avancent.
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mercredi 14 octobre 2009

Histoire sans image

Magali m'a envoyé ça :

D'autres me disent avoir vu un reportage sur M6....
Kawéni, c'est mon lieu de travail. J'y vais tous les jours ! j'y déjeune chez une famille moitié malgache moitié indonésienne, moitié comorienne, un peu française aussi ...Je sais, y a que deux moitiés dans un entier...Mais là, ils sont toute une petite famille, dans un tout petit resto sans fenêtre qui bosse, grand-père compris pour payer les études d'un des fistons en métropole...Et tout ça avec le sourire :-)et les pieds du vieux qui traînent en apportant le plateau.
Kawéni, le faubourg de Mamoudzou avec ses commerces, SFR, ONLY, ORANGE, les compagnies d'eau (SOGEA), d'électricité (EDM), les échoppes d'import/export et les p'tits restos de 3/4 chaises..., le quartier anjouanais, les clandestins, la zone industrielle, les écoles, collèges, lycée hôtelier, PPF des abandonnés....mosquée.
entrelacs de ruelles où les égouts trônent à ciel ouvert, où les enfants jouent presque nus dans les immondices, où la pluie nettoie tout. Où les enfants mendient, où les familles se cachent pour ne pas retourner à Anjouan ou en grandes Comores où c'est pire.
La réalité est compliquée ; elle ne se livre pas aussi facilement.
On peut à la fois aimer et détester ce pays. Aimer et détester ce qu'on y fait.
Comme partout, on y trouve que ce qu'on y amène ! et ce qu'on décide, choisit, d'y découvrir, d'y faire ....

Moi, Kawéni, je l'aime.
Comme un homme qu'on aimerait avec tous ses défauts, ses lâchetés, ses manques, mais aussi son amour de la vie, sa générosité, sa pugnacité, son caractère rebelle, violent parfois...Vivant, quoi.
Or, les quartiers comme les hommes, vivants, debouts....Il n'y en a pas tant que ça.