dimanche 19 septembre 2010

En Paix

Hier c'était Yom Kippour et j'ai encore oublié de souhaiter la bonne année entre Roch Hachana et Yom Kippour à tous mes amis…
Non, je ne suis pas juive. Mais j'adore toutes ces marques de civilités, de partage, d'humanité que les religions ont instaurées dans les rapports sociaux. Vous me direz : " oui mais la contrepartie c'est l'Inquisition, les fondamentalismes de tout poil, l'obscurantisme, la soumission et pour finir l'embrigadement et l'étrécicement de la pensée…"
Et je vous répondrais : " ce n'est pas faux ! Mais je connais de ces républicains anticléricaux purs et durs qui sont dans le même embrigadement, le même fondamentalisme, un scientisme exacerbé ( que les scientifiques eux-mêmes récusent puisque le science a le courage d'avancer tous les jours contre elle-même.) Toutes choses qui finissent par confiner aussi à l'obscurantisme. Quand l'homme a décidé d'être bête, borné et sec, croyez-moi…Il trouve toujours la religion- fût-elle l'athéisme- qui lui convient.
Ainsi donc, j'aime le Ramadan et l'effort sur soi qu'il requiert, la rupture délicieuse du jeûne à la nuit tombée, l'Aïde et ses beaux habits, les plats qu'on s'échange…
J'aime aussi La Toussaint aux couleurs et saveurs d'automne, propret, fleuri de chrysanthèmes, le temps du Carême, pour s'éprouver et aller vers les autres, à l'instar de Yom Kippour ou du Ramadan, le jour des Cendres, pour mesurer son insignifiance, le beau et cruel jour des Rameaux, plein de l'espérance de Pâques (Pessah)
J'aime encore la Pentecôte et le souffle puissant de la parole, la Nuit du Destin pleine de prières, Vezak en sa pleine lune montante de mai qui célèbre tout à la fois la naissance, l' Eveil et la mort….
Oui, je trouve les fêtes religieuses intéressantes, pleines de poésie, d'images, de tentatives courageuses pour régler un rapport à soi, aux autres, au monde.
Quant au dogme : non. La doctrine : pas plus.
Sensible à la féérie du sacré ?… Oui…La preuve :
A peine enjambé le parapet de pierres, nous plongeons dans un espace hors du temps. Sur les tombes, blanches ou grises, Il neige des fleurs de frangipaniers, doucement, sous le souffle bienveillant des alizés. Quelle paix ! Sans un mot et chacun de notre côté, nous parcourons l'espace vaste et clos sous la ramure imposante de ces arbres tordus, squelettiques, dépourvus de la moindre feuille. Ils ont probablement l'âge des tombes qu'ils couronnent et magnifient de leur pluie d'étoiles délicates, blanc nacré, le cœur à peine teinté d'un jaune auréolin.
Nous trouvons enfin le but de notre quête et nous asseyons sur un mur effondré pour un maigre café. Il fait bon. De l'autre côté de la rue, le lagon étend son bleu parfait. Tout se tait. On est bien. Tranquilles. Envie de s'éterniser, là, rafraîchis du vent léger, sous les étoiles-fleurs, les yeux rivés sur l'eau bleue, dans l'abandon paisible du dernier jardin.
Dans le chaos des pierres et des herbes, des lianes et des fleurs, sur une tige fragile, un merveilleux papillon volette. Se posera-t-il ? Oui. Il se pose, étale ses ailes noires et blanches. On s'approche, il ne bouge pas. Plus près, encore plus près ? …à le toucher, presque. Féérie de cet instant.
Et que cherchions-nous là ? Laissez-vous emporter et vous trouverez … Qu'il repose en Paix.


dimanche 12 septembre 2010

musada

C'est dimanche; Ils se sont réunis pour faire avancer la construction de la maison d'un frère, d'un parent, d'un ami : c'est la "musada".
La musada ça veut dire l’entraide, c’est aussi la fête, autour d'un grand repas, qu’on organise après la construction du banga* pour remercier ceux qui ont aidé à le construire. 
 *Le banga est une petite case construite en bordure de village par les jeunes adolescents. Cette coutume s’explique par le fait que l’habitation traditionnelle mahoraise ne comporte en général qu’une ou deux pièces. Les jeunes garçons, à l'age de la puberté sont dans l’obligation de quitter l’habitation familiale, pour prévenir la consanguinité. Mais je pourrais dire "étaient dans l'obligation" car avec l'élévation du niveau de vie, les maisons sont plus spacieuses, les classes moyennes ont moins d'enfants et ces derniers suivent leurs études et donc, ne sont pas indépendants à 12 ans. Ils restent de plus en plus dans la maison familiale. Cependant on voit encore ces constructions et même parfois tout un quartier de célibataires...Comme au pied du mont Choungui, par exemple. (photos dès que j'ai le temps;-)  )

mercredi 8 septembre 2010

Avis aux amateurs !


Vu dans "Le Monde" de ce jour : 

"Les cafards, insectes à jamais associés aux immondices, pourraient contribuer à de nouveaux traitements contre les bactéries résistantes, selon une étude publiée lundi 6 septembre par des chercheurs britanniques qui ont découvert des substances aux propriétés antibiotiques inattendues chez ces insectes..."
Lire l'article ici : 

C'est exactement le genre de cafards que je course chaque jour chez moi, la savate à la main ! En plus ils courent très vite...*ça pourrait peut-être intéresser la fédération d'athlétisme !! En tout cas moi, je les refile à qui veut : les chercheurs de Nottingham, Usain Bolt, Florence Griffith -Joyner ou le premier voleur à la tire que ça intéresse...
 (ou piteusement, ventre à l'air, sur le dos, incapable de se relever et attendant dans cette position humiliante une mort certaine)...

mardi 7 septembre 2010

Des écrits dans la ville !

J'ai pensé que ça vous ferait plaisir de partager avec moi quelques publicités et écrits sociaux qui s'affichent sur les murs de la CAPITALE !
je les ai prises en passant, en pensant aux enfants des écoles ou adultes de l'école des parents qui peuvent reconnaître et comprendre quelques écrits dans la ville... profitez-en....C'est cadeau !


Quelques autres ? ...Avouez que vous y prenez goût ! ;-)