latence et balbuciements

Entre Noël et le jour de l'an, il y a toujours un temps de latence, le temps de l'attente...
Temps posé comme un nuage ouaté au-dessus de la nouvelle année.Temps en suspens...
Pour peu que votre vie soit en mouvement et que votre avenir ne tienne qu'au fil des jours, ce temps, d'ordinaire fadasse,inutile, languissant... prend soudain une intensité impressionnante.
Temps à la fois crispé sur la peur que le futur avance si vite que vous ne puissiez le maîtriser et temps impatient de voir ad-venir le palier suivant...un peu comme le passage d'une vitesse en voiture (clin d'oeil affectueux au dernier post de Luc)
Ou quelque chose qui balbucie comme Virgile au piano.
Et temps espéré...Et tant espéré !

Le chemin de la vanille

Voilà : compte rendu fidèle de mes dimanches

C'est l'histoire d'un jacques

Je dirais que le goût et le parfum, puissants, se situent entre la pomme citronnée et l'ananas... Le plus long c'est de l'éplucher avec les mains bien enduites d'huile sous peine de se coller les doigts façon super glu.
Comme c'est un fruit un peu rondouillard, une fois qu'on l'a épluché...On est un peu envahi ! ...

Alors, on en apporte aux amis :-)

Un beau projet...

www.appeldesappels.org a un slogan qui me convient : "Remettre l'humain au coeur de la société"...J'adhère. De plus, leur logo est superbe : Marianne munie d'un porte voix. (malheureusement mpossible à copier ni télécharger pour vous le montrer, donc , rendez-vous sur leur site :-)

Plusieurs corps de métiers entrent en "résistance" et ont rejoint ce mouvement. Et je me disais : "sans doute les enseignants auront rejoint ce beau projet."

Et en effet :

http://resistancepedagogique.blog4ever.com/blog/lirar :ticle-252147-1063921.html

Mais malheur à moi de juger hâtivement des choses...

Pâlot, faiblard, le niveau de réflexion...Pas d'ambition pour la jeunesse derrière les contestations...Seulement des revendications corporatistes ou de défense...J'essaie de leur dire ma façon de penser mais ce pavé dans leur marécage politico-pédago ne leur plaît pas, pour sûr...Je me fais vertement virer....:-)) Ah ? intolérants en plus ?

Alors, je vous livre aujourd'hui ma réponse à LEUR blog. Pourquoi aujourd'hui ? Parce qu'hier, en réunion, nous devions arrêter le calendrier scolaire pour les trois années à venir et que deux groupes s'affrontaient : le groupe des mahorais qui voulait pouvoir aller à La Mecque et le groupe des métros qui voulait pouvoir prendre l'avion !!! Les deux groupes arguant, bien entendu de "l'intérêt des élèves" !

Voici donc la missive envoyée aux blogueurs résistants et par là même, mon sentiment :

"La lettre de M. PINCHAUX. me donne à penser que vous subissez -par l'évolution même de la société- une perte de pouvoir difficile (et terrible pour l'égo, convenons-en). Ah! ces parents qui en savent maintenant un peu plus qu'au début du XX siècle et ont des idées sur l'éducation de leurs enfants !...Ils sont bien embêtants ! Ne pourrait-on les contraindre ? Comme l'Etat ? A faire exactement ce que NOUS voulons ? Ce que NOUS pensons bons pour les enfants ? NOUS sommes les professionnels !

Comment la société ne penserait-elle pas que vous êtes un lobby, défendant son pré carré, quand vous agissez ainsi ?

Ah oui ! le dialogue est difficile, avec les parents, avec la hiérarchie, avec l'Etat, avec les autres corps sociaux...Mais c'est aussi la seule voix digne, en démocratie.

Dans le corps des inspecteurs, dont je fais partie, c'est pareil, il y a une sorte de crispation sur les bribes d'un "pouvoir" hiérarchique bien dérisoire...Mais si la vérité était ailleurs ? Etait d'accepter d'entrer un moment dans la logique de l'autre, pour en faire son miel ? Parce que l'autre ne dit pas QUE des sottises et ce n'est pas en se bouchant les oreilles et en s'arc boutant sur une résistance qui refuse toute déstabilisation de sa pensée (ce qui est enfantin de mon point de vue) que nous avancerons.

Honnêtement, quand M. PINCHAUX (quel joli nom, au passage) dit que le RASED aurait surement fait davantage progresser ses élèves que les heures de soutien ????? Honnêtement ??? Et pas de la faute du réseau ni des personnels, bien sûr. Mais, soyons clairs : ce système RASED est imparfait.

Quel syndicat, quelle coordination se bat pour un étayage réel des familles et des enfants qui le nécessitent ? Qui de vous est dans la rue pour demander : plus de PMI, plus de travailleurs sociaux...une police mieux formée et plus intelligente...Non, nous sommes dans la rue pour défendre NOS intérêts...Alors ne les couvrons pas du voile pudique mais qui pourrait devenir malhonnête de "l'intérêt de l'enfant".

Tess, sortie par la porte à son dernier post et qui revient par la fenêtre."

Fermez les écoutilles !

Tous à vos postes !

Même si Météo France rappelle que « les prévisions de trajectoire et d'intensité sont a considérer avec la plus grande prudence compte tenu de leur incertitude », ces prévisions n'en sont pas moins inquiétantes. Si elles devaient se confirmer, Bongani passera du stade de tempête tropicale à celui de cyclone le 26 novembre, deux jours avant d'atteindre Mayotte, s'il garde la même trajectoire...

Extrait du journal "Malango" (lien en cliquant sur le titre actif)

De M'Tsangamouji à Tsingoni

Les doigts rapent la tige inlassablement sur la table de corail. Le mélange : eau, tige râpée et poussière de corail soignera les "patientes" qui sont venues faire enlever leurs "djinns" (esprits qui les possèdent, les rendent malades et les dérangent dans leur vie quotidienne), sous le drap blanc saturé de vapeur, à la cascade de Soulou. Une partie de la pâte ainsi recueillie servira à enduire leur corps, une autre, diluée dans un bol d'eau sera bues par les patientes. Le reste finira dans le grand chaudron et viendra parfumer la fumigation.

Pendant ce temps, sous l'ombrage des arbres, l'homme au chombo se repose : il a attaché le coq et la poule, prêts pour le sacrifice rituel.

Avec Emmanuel, Invités discrets et bienveillants, je vous livre les quelques photos de cette journée, sur une musique de Maalesh :

Normalisation

"Et si des a-normés souhaitent progresser qu'ils intègrent nos normes et on verra ce que l'on peut faire."

J'ai piqué cette phrase à Kproduct (lien colonne de droite.) Avec la perspective de la départementalisation, une effervescence normalisatrice bat son plein sur l'île !

Alors, allons-y pour l'école toute la journée de 9h00 à 17h00, la garderie avant, la garderie après et la cantine au milieu ! Et dès l'école maternelle ! Et Youpi ! Et Vive la France !

Rien d'autre à f... quà exporter nos c... ? Qu'à ériger nos stupidités en modèles ?

Vous l'aurez noté, je suis un tantinet excédée !

C'est que,voyez vous, j'ai déjà vécu ici il y a une dizaines d'années...De retour depuis 2008, j'ai la désagréable sensation que l'île s'est "normalisée" mais n'a pas progressé...Bien au contraire !

Les activités liées au travail se déroulaient essentiellement le matin, l'école aussi. De 7h00 à 13h00. Cela laissait la place, l'après-midi, à une vraie vie de famille, de village... Bref, la vie ne se résumait pas au travail et aux montages subtils pour faire garder les mômes !

Les Anjouanais, les Grands Comoriens, les Mohéliens, venaient vendre leurs produits à Mayotte (là où afflue l'argent français). Ils restaient parfois trois mois, une saison....Puis repartaient chez eux (70 kms de mer devenus un mur infranchissable, sillonné par la PAF.) Aujourd'hui, ils ne peuvent plus repartir car ils ne sont pas certains de pouvoir revenir. La migration ancestrale entre les îles est devenue le business de passeurs marrons. On y risque sa peau à tout moment et à prix d'or. D'un autre côté, ces migrants ne peuvent pas non plus s'installer, prospérer, parce qu'ils sont irréguliers ! Enfermés dedans, contraints à la misère, ils érigent des tôles de fortune qui s'agglutinent autour des villes à notre grande honte.

Et voilà ti pas que maintenant, on nous promet l'école à plein temps...quelle panacée, en effet ! et on peut être fiers du modèle métropolitain en la matière !

Singer la métropole, est-ce vraiment l'unique solution ?

Dans les années 90, mes enfants ont été scolarisés dans une école mahoraise (école maternelle de Combani puis, école élémentaire du Baobab à Mamoudzou) avec d'autres enfants d'origines diverses (malgaches, métros, mahorais, anjouanais...) Mais aujourd'hui, c'est l'apartheid scolaire : les écoles privées fleurissent qui regroupent les enfants blancs et quelques bourgeois de couleurs qui les légitiment-pensent-elles-

Alors bien sûr, il y a désormais un super marché (Jumbo score !) la TV, le téléphone portable et Internet qui me permet de vous écrire...Et je ne suis pas ennemie du progrès !!! Mais doit-on le payer du prix de la bêtise ! En tout cas, visiblement le prix à payer, de plus en plus c'est la misère, pour les uns, l'insécurité pour les autres car le désespoir est père de la délinquance et parce que nous livrons des troupes d'enfants, d'adolescents à l'abandon et au désespoir. N'avons nous rien appris du passé ?

ps : un p'tit tour sur le titre actif ?

La chaise

Depuis un moment, j'observe cette chaise....Je la vois de ma varangue. Elle m'appelle, elle me touche, elle me parle...de loin, des profondeurs d'un moi qui n'affleure pas encore à ma conscience éveillée. Je m'éloigne... J'y reviens.
Elle me fait penser à un texte d'Emilie Dickinson qu'un ami m'avait permis de connaître via une émission suisse romande...Tout un programme ! et comme on peut voyager avec une simple chaise, sur un toit, sous un fruit à pain, au milieu de nulle part !
Notre esprit agile bat la campagne mais revient inlassablement là il où il a buté, sans comprendre, là où il a senti quelque chose d'essentiel (au moins pour lui) mais qui ne lui a pas été donné d'explorer, qui lui a été refusé...access denied.

Une porte, une fenêtre, un e chaise à laquelle nous (je tu il elle) nous cognons obstinément...

Coupé décalé

Le prix des diamants

On ne vous demande même pas de signer de votre sang...Cliquez juste sur le titre.

Avaaz est ma conscience, souvent...

Je serai peut-être la vôtre aujourd'hui...Vous serez la mienne demain.

La forêt des lampes

J'aime le soir qui tombe sur la forêt des lampes
L'oiseau tardif se hâte, vers quel nid ? Quelle nuit ? Quel incertain matin ?
Cette vague inquiétude qui naît dans la mélancolie du soir
Avant que ne s'installe, conquérant et tranquille
Le grand troupeau des étoiles vagabondes
Le matin pâle ne sera pas plus fier

Devant l'insolent triomphe du jour

La femme est l'avenir de l'homme

Retour de métropole....Quoi ? !!! Une fille en vigie sur la barge pour l'accostage !!!!
"Décidément", se dit-elle- "Aragon avait bien raison."
Vous voyez, par contraste avec le précédent post : il n'y a pas que le désert et l'inhumanité qui avancent.

Histoire sans image

Magali m'a envoyé ça :

http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/10/14/a-mayotte-la-chasse-aux-clandestins-aggrave-leur-situation-sanitaire_1253537_3224.html#xtor=RSS-3208

D'autres me disent avoir vu un reportage sur M6....

Kawéni, c'est mon lieu de travail. J'y vais tous les jours ! j'y déjeune chez une famille moitié malgache moitié indonésienne, moitié comorienne, un peu française aussi ...Je sais, y a que deux moitiés dans un entier...Mais là, ils sont toute une petite famille, dans un tout petit resto sans fenêtre qui bosse, grand-père compris pour payer les études d'un des fistons en métropole...Et tout ça avec le sourire :-)et les pieds du vieux qui traînent en apportant le plateau.

Kawéni, le faubourg de Mamoudzou avec ses commerces, SFR, ONLY, ORANGE, les compagnies d'eau (SOGEA), d'électricité (EDM), les échoppes d'import/export et les p'tits restos de 3/4 chaises..., le quartier anjouanais, les clandestins, la zone industrielle, les écoles, collèges, lycée hôtelier, PPF des abandonnés....mosquée.

entrelacs de ruelles où les égouts trônent à ciel ouvert, où les enfants jouent presque nus dans les immondices, où la pluie nettoie tout. Où les enfants mendient, où les familles se cachent pour ne pas retourner à Anjouan ou en grandes Comores où c'est pire.

La réalité est compliquée ; elle ne se livre pas aussi facilement.

On peut à la fois aimer et détester ce pays. Aimer et détester ce qu'on y fait.

Comme partout, on y trouve que ce qu'on y amène ! et ce qu'on décide, choisit, d'y découvrir, d'y faire ....

Moi, Kawéni, je l'aime.

Comme un homme qu'on aimerait avec tous ses défauts, ses lâchetés, ses manques, mais aussi son amour de la vie, sa générosité, sa pugnacité, son caractère rebelle, violent parfois...Vivant, quoi.

Or, les quartiers comme les hommes, vivants, debouts....Il n'y en a pas tant que ça.

Le bonheur

"Le bonheur aujourd'hui, je me le suis donné !
J'en ai mis plein mes poches
Et dans d'autres endroits où mes mains ne vont pas

..." Eugène GUILLEVIC (le Breton de Carnac)

Choungui

Il y a des jours (ou des nuits) où l'on se sent vraiment calme, en harmonie avec le monde, quelque chose de tout petit mais à sa place ...Et vivant ! Le corps cassé après une heure de marche difficile, sous la chaleur, en côte abrupte, et, sur la fin, s'accrochant à tout ce qui ressemble à une branche, racine, pierre un peu fiable....
En haut les bruits s'étouffent, le monde s'offre, non plus dans l'immédiateté du chemin, d'obstacle en obstacle mais dans une perspective plus large, plus apaisée. Y dormir, mon rêve, sous le toit des étoiles..Mais rien n'est idyllique ! il paraît que des rongeurs vous gâchent un peu la nuit ! Tant pis ! n'y pas dormir alors ! y veiller pour surprendre au matin l'aube discrète, l'aurore rosissante et, avant le triomphe du jour...Redescendre dans la brève fraîcheur du matin.
(à Nils, Eoharn, Holy, Eliane)

Et pour en voir davantage....Cliquer sur le titre actif ! comme d'hab ;-)

Aïe aïe aïe ! Ouille !

C'est pas tous les jours facile !!! :-)

Assis par terre

"Tu verras bien qu'un beau matin fatiguée, j'irai m'asseoir sur le trottoir d'à côté....

Dédicace spéciale et nostalgique à 2 amis partis en Guyane et qui se reconnaîtront ;-)

Et comme d'hab, pour en voir +.....Cliquer sur le titre !

Découvrez la playlist mes vieux tubes moi avec Alain Souchon

Voici revenu...

Voici revenu le temps du Kapokier, le joli temps du fromager. La gangue grise et sèche qui se balance au gré des alizés ne laisse pas présager qu'en souvrant, elle libérera cette boule laiteuse et douce, cotonneuse. On pourra regarnir les coussins, les matelas avant la saison humide...Mais pour la plupart, on les achètera chez "jumbo" le supermarché local ou rue du commerce, dans une petite boutique. Le fromager répandra au sol ses cotonnades immaculées de kapok désormais inutiles.

(Pour plus d'images du fromager, cliquer sur le titre)

Dieu-Merci

Dieu merci, après bien des déboires, j'ai retrouvé ma connexion Internet ! un appartement, plein de tiques et dont la serrure, forcée cet été, ne me permet pas de rentrer dans ce qui devrait être mon nouveau "chez moi"...Nomade tout l'été, je me retrouve donc nomade au seuil de cette nouvelle rentrée et "entrée" sur le territoire !

Mais Dieu-Merci, j'ai ici et là-bas, des amis chaleureux, accueillants, plein d'amour et de générosrité : Karine, Eliane, Chantal, Yves, Jacques, Isabelles ( avec un "s", il y en a 2 ;-) ), Marie.. m'ont recueillie, accueillie...

Ce réseau solidaire dont j'ai bénéficié, je voudrais qu'il fonctionne aussi pour Chama. Cliquez sur le titre de ce post et laissez-vous embarquer par cet enfant là, parce que c'est celui là qui croise votre route comme la mienne et que rien n'est jamais vain.

En récompense, le nouveau jeu de la rentrée, à Mayotte : la construction d'estaques, frondes et autre lance pierres à l'âge de l'insouciance : celui que devrait avoir Chama et qu'on lui vole pour de fausses bonnes raisons.

Décombres

Voici un poème d'Helena Ortiz, poète contemporaine brésilienne. Traduit en espagnol par Léo Lobos (plasticien chilien) et que je vais essayer de vous traduire en français ( !!!:-)))

escombros
naciste en una noche de tempestad

juntamos lo que teníamos

no era poco

al otro día ya había sol
moriste en una noche de tempestad

al otro día ya había sol

mas era frío y no recogimos

los destrozos

ni sacamos

el agua de la lluvia
(era todo lo que teníamos)

Décombres

Tu es né par une nuit de tempête

Nous avons mis ensemble ce que nous avions

Ce n'était pas rien

Le jour d'après il y avait du soleil

Tu es mort une nuit de tempête

Le jour d'après il y avait du soleil

Mais il était froid et nous n'avons pas recueilli

les morceaux

ni extrait

l'eau de la pluie

(c'était tout ce que nous avions)

peuples autochtones ?

Depuis un mois que je suis ici (mais où au fait ;-) ?... j'ai bien vu que seules les couleurs changent...

"Les mots, les mots, ne se laissent pas faire...

...Et toute langue est étrangère"

Eugène Guillevic (Art poétique strophe I)

(Merci à Therese Martin -Leck pour la photo)

La bal(l)ade

Balade sur la pointe d'Andrema : ici, pas de champs bien alignés, pas de vastes plaines irriguées...Orangers et mandariniers, citronniers limes, ananassiers offrent pêle mêle leur désordre sucré, à l'extrémité de la pointe sèche et escarpée d'Andrema, au Nord de l'île.

....Qui me fait penser à une autre ballade chantée récemment entre amis :

J'ai voulu planter un oranger/Là où la chanson n'en verra jamais/Là où les arbres n'ont jamais donné/Que des grenades dégoupillées/

Jusqu'à Derry ma bien aimée/Sur mon bateau j'ai navigué/J'ai dit aux hommes qui se battaient/Je viens planter un oranger/

Buvons un verre, allons pêcher/Pas une guerre ne pourra durer/Lorsque la bière et l'amitiéEt la musique nous ferons chanter/

Tuez vos dieux à tout jamais/Sous aucune croix l'amour ne se plaît/Ce sont les hommes pas les curés/Qui font pousser les orangers/Je voulais planter un oranger/Là où la chanson n'en verra jamais/Il a fleuri et il a donné/Les fruits sucrés de la liberté/

La ballade nord-irlandaise, Renaud

Les symboles de la République

Ce drapeau planté sur la modeste barque Yamaha, m'émeut davantage que celui orgueilleusement fiché au fronton de certaines mairies pour lesquelles les mots de Liberté, égalité et fraternité ne signifient plus rien.

Bon et maintenant, plutôt que de vous abreuver de pétitions, il vous suffira de passer le curseur sur le titre pour voir s'il contient un lien actif ! futé, non ? Et après...A vous de jouer !

Dans le journal

Je ne voudrais pas que cet enfant, qui lit, pieds nus, en marchant, ait un jour à lire dans le journal que des musulmans, comme lui, sont privés de leur territoire et de leur droit légitime à disposer d'eux-mêmes, à habiter une terre, la terre ; qu'il se rende compte dans ce même journal que personne ne s'est vraiment battu contre cette injustice et que, capable de lire également une prose plus radicale, il n'en vienne, par désespoir, à rejoindre leur cause et leurs rangs ; que les adultes, plein de coeur et d'énergie, qui lui ont appris à lire, puissent un jour en avoir du regret, tant ce qu'il lit est triste et désespérant... C'est pourquoi, au risque de vous paraître lourdingue (c'est à dire à la fois lourde et dingue), je voudrais vous faire signer la 3° pétition de la semaine...Toujours de notre ami Avaaz, que vous commencez à bien connaître, maintenant ;-) Et en plus, si vous donnez pour leurs causes, vous ne pourrez même pas...Le déduire des impôts ! :-) regardez cette vidéo :

http://www.youtube.com/watch?v=_MuJKZnHKFU

et signez en cliquant sur le titre de cet article.

Mon ami PORCULUS

ça devrait être sympa ! non ? Alors, aidez mon ami Porculus...Même si par goût, par conviction ou par solidarité familiale vous ne mangez pas de porc ;-)
https://secure.avaaz.org/act/index.php?r=act

coeur de baobab

C'est une graine de baobab que j'ai trouvée ce matin,ouverte,dans l'éclat rouge orangée de sa chair sur le sable noir de la plage des baobabs à Dapani.
La nature aussi a ses hasards, ses rencontres, étranges, parfois.

Les belles plages de Mayotte sont difficiles, elles se méritent.
Pour atteindre celle-ci :
- traversées de bras d'eau, creusés dans la mangrove par les dernières marées, sac sur la tête
-sentiers qui grimpent dans les collines de broussailles épineuses et craquantes, à travers les cultures d'embrevades, manioc et autre bananeraie.
-Pentes abruptes, pierres volcaniques qui roulent sous la chaussure
Mais aussi ... pentes douces et ombragées, vent léger, vues sublimes sur la baie de Dapani :lagon bleu où les tortues marines, énormes et aériennes, s'accouplent.

Ah oui ! c'est pas tous les jours facile, c'est moi qui vous le dis ! :-)

Un petit album souvenir ? Cliquez sur le titre ! (et sachez que...Je ne suis pas sur ces photos puisque c'est moi qui les prenais, justement ! pigé ? )

Rétention

Demain, la rétention des étrangers Vidéo envoyée par cetaitpiredemain

Clip sur la réforme de la mission associative dans les centres de rétention.

Vous vous souvenez de Noël dernier ?

http://lesaventuresdetess.blogspot.com/2008/12/tout-disparatra_31.html#links

Si vous cherchez un synonyme à "rétention" dans le dictionnaire, vous trouverez : protection, sauvegarde....mais également entassement, tas...

La présence de visiteurs associatifs ne garantit pas mais essaie que la pudiquement nommée "rétention" aille dans le sens de la protection et de la sauvegarde pour éviter qu'elle ne tombe dans l'entassement et le traitement des tas....

C'est si difficile de permettre un peu d'humanité ? Alors, exigeons-la !

La réforme de la présence associative dans les centres de rétention des étrangers entrera en vigueur le mardi 2 juin. Si les étrangers sont victimes d'une réduction importante de leurs droits, c'est aussi chaque citoyen qui perd aujourd'hui un droit de regard et d'information sur ces lieux d'humiliation. Appel à mobilisation le 2 juin.
Merci de le faire circuler largement.
Et merci à : http://www.placeauxdroits.net/ de nous tenir en éveil.

presque zen...Et pendant qu'il dort...

Une petite sieste avant de repartir ? Et dire que la moto a failli s'appeler "ZEN" ! :-)
A demain (ou presque), fidèles visiteurs de ce blog, pour de nouvelles tentatives de vous dire, d'ici : le pire, le meilleur, le cocasse, l'insoutenable légèreté ...

Et pendant qu'il dort...http://www.referendum-servicespublics.com/charte.html
Et faites passer si ce n'est déjà fait :-)
Merci Anaïs
tess

Prends garde...

Pas d'image cocasse, ni pleine de poésie aujourd'hui...Juste de la peine. Vous vous souvenez de SOIHILI Le Magnifique ?

Les aventures de tess dans l'océan indien: Etranges étrangers...l'histoire d'Abdou SOILIHI-Le magnifique#links#links

Ses filles m'ont appellée aujourd'hui :
" Maman a été embarquée il y a trois mois par la PAF (Police aux frontières). Papa, il y a une semaine.
- Pourquoi tu ne m'as pas prévenue aussitôt? je t'avais donné un téléphone.
-j'avais plus d'unités
-tu as encore le logement ?
-oui

-Tu veux qu'on aille acheter à manger ?
- Surtout, je veux que papa revienne. Fais que papa revienne !"

...Et moi, je ne sais pas comment faire.

La photo, plus haut, ce n'est pas elles ; ce sont des enfants du village qui m'ont demandé une photo. Elles, elles ressemblent à tous les enfants du monde qui, un jour, sans comprendre, se retrouvent seuls au monde.

Elles habitent là:

Prends garde à la douceur des choses....

Montchéry

Le garage Montchéry ne vous tente pas ?
Deux vagues piquets, une coquette bâche bleue, un nom affriolant...Et voilà un garage improvisé rue du lycée à Mamoudzou !
Des trésors d'ingéniosité que seule la nécessité autorise à l'imagination.

Dans un souffle

Un souffle. Vent joyeux, vent léger. C'est tout ce qu'il fallait pour que la pesanteur moite du monde cesse enfin de nous suffoquer, corps et coeur au bord de l'asphyxie. Dégager le passage infime par où la brise se fera un chemin, par où le vent pourra de nouveau dérouler le galop fougueux de ses chevaux ?
Mais d'où tirer cette énergie immense d'où naît le souffle initial, celui qui vous remet en marche, en projet, en avenir ?
Les beaux jours clairs aux yeux secs sont de retour. les jupes volent, les amours sont légères. La chape qui vous étreignait s'est levée. Sortie d'apnée. Forte inspiration.
Tout dégager et permettre.....un souffle.
La saison humide est finie. Les alizés* sont là.

L'air de rien

Ah ! c'est pas facile tous les jours vous savez, la vie du taxiste (comme dit ma copine péruvienne)
Et hop ! un p'tit repos bien mérité sur l'air qui va bien.

Le coût de la vie

ça c'est ce que j'appelle un rabais, une ristourne, une réduction, une remise, un escompte voire un dégrèvement... !!!!
Vivement les soldes !

vanille

Aux angles rugueux de la vie, la vanille, qui sèche lentement sur le tapis de coco tressé, oppose sa gangue souple, lumineuse, odorante....
Sa douce et chaude couleur de chocolat glacé.

L'orchidée du mont Choungui

Pour TML, que le hasard a conduit sur ce minuscule rocher, au milieu de nulle part, après 40 ans de silence, de vie, d'ordinaires années de guerre...ce bouquet virtuel d'orchidées du mont Choungui.

Et merci à mon botaniste préféré Ehoarn, de m'avoir permis de le suivre sur les pentes escarpées et sauvages du Chougui à la recherche de la fleur philosophale.
Cette photo est la sienne, je la lui emprunte pour l'occasion ;-)

Et au milieu coule une rivière

Pour faire un écho modeste et révérencieux à Luc et ses magnifiques histoires d'eau....
Au mileu de la ville, entre deux immeubles, là où personne ne sait même qu'il peut y avoir de l'eau, des bambous, une vie... des femmes et des filles lavent interminablement le linge et prennent leur bain....
Dans un repli dicret de verdure, un clos de lumière tamisée et intime, au bord du monde, ni tout à fait dedans ni tout à fait dehors, une poignée d'êtres humains attache le temps et lui imprime un rythme personnel, ignorant superbement (au moins pour ce moment particulier) ce qui les entoure.

scooter des îles

Retour de la campagne, un lundi soir férié pour cause de commémoration de l'abolition de l'esclavage (Ah! bon ? Pour les adultes, alors....Parce que....la version enfant...c'est pas encore au point !)
Surtout ici, quant on vient d'Anjouan et que la police aux frontières a raccompagné gratuitement papa et maman au pays merveilleux.)
M. PIAGGIO n'avait surement pas imaginé cet usage du scooter, mais, le régime avant tout, n'est-ce pas ?

Vigilant (e)

Epervier (Accipiter francesii mayottensis) de Mayotte,que j'ai surpris, ce jour, sur le GR de Vahibé, dans un champ de manioc...
Merci à VVG ;-) de m'avoir fait découvrir le moteur de recherche solidaire efficace et sympa... : HOOSEEK dont je vous fais une petite pub ci-après :
Donc, je vous passe l'info :
HooSeek, à quoi ça sert ?
HooSeek sert à rendre plus efficace vos recherches sur Internet. En un clic, vous avez accès aux résultats fournis par Yahoo!, Exalead et bien d'autres. Vous avez accès à la même qualité de résultats avec le même nombre de clics pour y accéder. Mais en plus, vous avez les réponses des autres moteurs directement sous la main.
C’est quoi un Moteur Solidaire ?
il repose sur le principe simple d'1 recherche = 1 don. Ne vous inquiétiez pas, c'est un service gratuit. Concrètement, vous sélectionnez jusqu'à 4 associations parmi les 500.000 présentes et chaque recherche que vous effectuerez sur hooseek apportera environ 0,15 centimes à vos associations favorites. C'est nous, HooSeek, qui versons notre argent aux associations, mais c’est vous qui les choisissez...
Comment gagnez-vous votre vie ?
Nous avons signé des partenariats avec les moteurs de recherche. En échange du trafic que nous leur apportons, ils nous reversent une partie de leur chiffre d’affaire.
Et vous, qui êtes vous ?
Nous, on est des jeunes qui cherchons à rendre notre mode de vie plus respectueux de la Nature. C’est pourquoi nous avons cherché des moyens de financement pour les associations. Avant de développer hooseek, nous avons créé une lessive écologique et un potager pour citadin.
HooSeek, ça veut dire quoi ?
Ca vient de Hoortus, dérivé d’hortus (jardin en latin). Les produits que nous créons ont toujours le radical « hoo » (Exemple : HooClean, HooGarden, HooLight…). Et « Seek » veut dire Rechercher en Anglais.

Kawéni

C'est fou la vie qu'il y a sur mon lieu de travail...Ou c'est fou le travail qu'il ya sur mon lieu de vie ;-) en tout cas, je suis tombée raide dingue de Kawéni. Ils acceptent de plus en plus mon petit Canon bleu et si ça continue je pourrai bientôt vous faire partager les battements de mon p'tit coeur pour ce quartier pop' ...à suivre.

Et + si affinité ;-)http://picasaweb.google.fr/s/c/transparent_album_background.gif

Portrait de lecteur

C'est le patron du Havana. Non, nous ne sommes pas à Cuba mais sur l'un des grains de beauté égarés sur le ventre secoué de spasmes de l'Océan indien.
Perdu au fin fond de nulle part, à la barre d'un improbable restaurant à demi désert, digne du Bagdad café, cet homme lit.
Il ne lit pas l'excessivement tendance Houellebecq, ni un classique dans La Pléiade....
Il lit un livre de science fiction emprunté à la bibliothèque locale : Le Vaisseau des voyageurs de Robert-Charles Wilson.