dimanche 23 novembre 2008

Comme dit la chanson

Oui comme dit la chanson... et cette inscription sur le banc, près de la barge : "les histoires d'amour finissent mal..En général"...
... mais certaines histoires d'amitié sont bien belles quand on veut se donner la peine de les vivre :

Anna Mikhaïlovna la serrait dans ses bras en pleurant. Elle pleurait parce qu'elles étaient amies, parce qu'elles avaient bon coeur et parce que, amies depuis l'enfance, elles étaient obligées de s'occuper d'un chose aussi vile que l'argent et parce que leur jeunesse était passée.Mais leurs larmes étaient douces à toutes deux..
La Guerre et La Paix
Et que Tolstoï me pardonne, je ne mets pas de guillemets car je cite de mémoire...
Merci à Maeva pour son cadeau de Noël dernier ;-)
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jeudi 20 novembre 2008

Etranges étrangers...l'histoire d'Abdou SOILIHI-Le magnifique

Le jeudi, je suis enrôlée dans les cours d'alphabétisation de "l'école des mamans" (où du reste il y a des papas...)
Chaque jour, je me déplace à pied, avec mon petit sac à dos, à fleurs...D'un pas gai et léger, le coeur content et l'esprit en campagne, dans la poussière et la chaleur, si je pars après 6h30 ...Dans la fraîcheur du matin si je suis plus matinale !....
Et le soir...idem.
Mais ce mercredi soir, un peu fatiguée, un peu malade...Je prends le taxi collectif.
Route vers Majicavo pour la modique somme de 1,10 Euros. Je monte, pour finir, la dernière côte vers "home sweet home". Ouf ! maison !
Allez, un p'tit coup d'Internet pour voir si les enfants et les amis ont écrit (c'est ma boîte aux lettres à moi)
Zut ! téléphone ! allo ! oui, non, je n'ai rien perdu...ah ! mon portefeuille -porte monnaie... avec tous mes papiers et ma carte de crédit.....Oups ! Ils ont atterris dans tes mains ? Où ? Comment ? RDV au M'bwi ? Bon, j'arrive !....

J'avais donc oublié mon "porte-feuille-porte-monnaie" dans le taxi, dans lequel j'étais monté à Kawéni et descendu au rond-point du M'biwi (il n'échappera à personne qu'il s'agit d'un café)..
Mon voisin de taxi, Abdou SOILIHI qui revenait chez lui ,à Koropa, avec ses brèdes mafanes pour le Roumazav', m'avait fait l'effet d'un bon grand-père, avec sa cofia, son visage calme et sa musculature sèche.
Abdou SOILIHI était plus qu'un bon grand-père : arrivé dans son village, au moment de descendre, il a trouvé mon porte-monnaie. Il s'est souvenu de moi. Il a pris la pochette et il est revenu en taxi jusqu'à l'endroit où il m'avait vue descendre.
Il n'est pas revenu tout seul, parce qu'il ne parle pas bien français. Il a amené sa fille. Et tous les deux d'errer dans M'zoumgouland, à ma recherche, dans les rues, au café...
Mais je viens d'arriver et ne connais personne dans ce quartier (eu égard, en partie, à l'amplitude de mes journées de travail ...)
Il n'est pas allé à la police ni à la gendarmerie déposer l'objet car c'est un anjouanais, clandestin.

Ce soir là, au café, il a rencontré un professeur de l'école des mamans qui a voulu l'aider, l'a convaincu d'ouvrir la pochette qu'il serrait contre lui et m'a reconnue (si vous ne comprenez pas relisez la première phrase ! bon sang, je l'ai pourtant écrite en caractères gras !!)
Et me voilà au M'biwi avec Abdou, sa fille et le prof ! Après avoir fait connaissance autour d'un verre, nous le raccompagnerons chez lui.
Il nous montrera ses trois enfants (deux filles et un garçon); nous dira son inquiétude pour la plus grande qui entre au lycée et ne pourra peut-être pas présenter le B.A.C, car elle n'a pas la nationalité française...
Il nous dira qu'il veut apprendre le français et je lui dirai de venir à M'Gombani le jeudi...
Mais ce jeudi...C'est grève...Les profs ne sont pas contents.

A M'Gombani, les esprits et les corps s'échauffent vite. M'rengue ! Grosse bagarre dans le quartier. Police ! Cela a-t-il refroidi Abdou SOILIHI ? Je ne l'ai pas vu aujourd'hui au cours d'alphabétisation...
Très étrange rencontre...
Il y a vraiment des moments où l'on n'a l'impression que tout ne nous est pas dit bien que tellement, tellement nous soit donné. Comme de croiser, dans ces circonstances étranges, Abdou SOILIHI, le magnifique.
http://www.ac-nice.fr/lettres/nouveau/articles.php?lng=fr&pg=20

dimanche 16 novembre 2008

casque versus kishali

Pourquoi j'aime ces images insolites, anachroniques....?
Parce qu'elles disent que tout est possible, que tout est simple finalement...
Salouva et casque en place du traditionnel kishali...Pourquoi pas ? Et ce qui est encore plus touchant c'est qu'il ne s'agit pas d'une jeune lycéenne à la sortie du lycée.
Certes,ici comme ailleurs, la vie n'est pas facile, mais comme dit Yves (Le Bot), elle est plus simple. Et ça, c'est bien agréable.
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dimanche 9 novembre 2008

IKB : people begin to fly

Ce petit insecte dont je ne sais rien, photographié sur le trottoir, en passant. Sa beauté incroyable (cliquez pour agrandir, ça vaut vraiment le coup) me paraît vaine, mais -qui sait- le bleu froissé de ses ailes en fait peut-être le bourreau des coeurs de sa tribu ou, au contraire, en est-il le vilain petit canard...
Ce bleu serait-il le signe annonciateur d'une mort prochaine et promise ?...

Je l'ai appelé M. Klein, en hommage au bleu et au doré monochromes...

Et aussi parce qu'il me rappelle "People begin to fly" bleu sec et résine sur papier marouflé. http://picasaweb.google.fr/lh/photo/7Agvof_i7aTPxYRNXISPXQ?authkey=0O33kkvn9OY

Il me fait penser à un joli texte de Frédéric Clément (décidément, ce blog devient un carnet de lecture illustré)
"Sur le chemin qui longe la ciselée, Mlle Louise- Amélie, votre demoiselle, et Charles -Henri votre petit Monsieur, d'une brindille taquinaient un scarabée, un grand cerf-volant mâle. La scène était jolie avec les reflets de la rivière, je n'ai pu résister à sortir mes couleurs, et faire cette pochade...à même le dos du cerf-volant...Ce qui a ravi votre petit Monsieur, et Mademoiselle votre fille et causé mon retard. Aussi pour me faire pardonner, Madame, je vous prie d'accepter vos deux angelots peints sur le coléoptère. Ma première miniature,en somme. L'insecte en est encore tout étourdi de térébinthe, mais vaillant." (Extrait de "Grains de beauté et autres minuties d'un collectionneur de mouches", roman, chez Actes sud)
La suite vous DEVEZ la lire ! c'est encore bien mieux...Je dirais genre XVIII° (siècle pas arrondissement !) ...discrètement et élégamment coquin.
Pour les connaisseurs F Clément c'est celui du "magazin-zinzin "et de "Luminus Tour" et bien d'autres choses...
Allez, c'est mon jour de bonté...Et votre jour de chance : je partage ce jardin secret et aimable, ce petit cabinet de curiosités, avec vous, ce soir :
Quelques textes mis en voix, ici :http://www.fredericlement.net/
Allez voir aussi "Instants cléments" par là :http://fredericlement.blogspirit.com/
Bonne promenade en terre clémente ;-)


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mercredi 5 novembre 2008

Le ciel ce soir...


"Je vous dirai l'arc-en-ciel
Qui naît en vous
de la patience et de l'oubli
de la défaite du silence
et du geste réconcilié
car comme vous j'aime et je vis
dans l'arc-en-ciel de mes songes."

(Extrait de "La nuit respire")
Merci à celui qui m'a donné à lire pour la première fois JP Siméon. Depuis, j'ai fait du chemin :-)
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mardi 4 novembre 2008

Ailes...

" Ailes pour le repli, ailes pour la peur, ailes pour la fuite, ailes ailes qui ne savent pas soulever ce qui en nous est des anges et reste sous la carapace tout à fait incapable de nous protéger de ce qu'elle contient. Jamais à l'abri de nous-même ni de nos auto-satisfactions meurtrières.
Novembre sans voilures aura les membrures d'une nef qui, si nous ne la faisons pas sortir des rades ni des anses, fera un bois putride d'où nous ne tirerons pas une étincelle pour le feu de vivre encore et malgré cela."Posted by Picasa
Voilà ce qu'écrit Stéphane, aujourd'hui, ici http://humeurnoirte.hautetfort.com/
C'est beau ! Mais c'est pas QUE beau : ça nous parle là où l'on ne savait pas qu'on pouvait nous parler...
Merci à Rocco Casella ;-)... pour cette vue prise dans l'avion qui arrive à Mayotte, au-dessus de la passe en "S".

dimanche 2 novembre 2008

Touché (e) !

Terran Contact :
Le 07 Octobre 2008...Mes initiales (TC) jusqu'ici en orbite autour de la Terre, ont décidé de quitter le ciel étoilé et sont entrés dans l'ombre de la Terre. Elles ont a percuté le sol désertique du Soudan dans un immense flash...

Le très discret 2008 TC3, un astéroïde (objet céleste résultant de la formation du système solaire) de 3 mètres de long est entré dans l’atmosphère cette nuit-là, à 4 h 46 heure de Paris au-dessus du désert de Nubie, au nord du Soudan. Un équipage de la compagnie aérienne KLM aurait même observé l’éclair de la rentrée au-dessus du continent africain.

Les frottements contre l’atmosphère ont provoqué l’échauffement ultra rapide et l’explosion de l’astéroïde, dégageant une énergie équivalente à 1000 tonnes de TNT et produisant localement un éclair aussi brillant que la pleine Lune. Seuls quelques fragments de l’astéroïde ont éventuellement pu survivre à la rentrée sous forme de météorites.
Le faible angle d’incidence (19 degrés) et sa faible vitesse relative (12,8 km/seconde) n’en faisaient certes pas un objet bien redoutable. La Terre a vu bien pire… De plus, sa faible masse déduite de son diamètre, estimé entre 1 et 3 mètres, laissait présager une désintégration totale durant la traversée de l’atmosphère. D’après les dernières observations radar de l’astéroïde, devenu météorite, par sa chute, l’objet devait pénétrer dans l’atmosphère terrestre à 2 h 45 et 28 secondes (+/- 15 secondes) et atteindre une décélération maximale 26 secondes plus tard à une altitude de 14 km. Si des fragments ont survécu à la traversée, ceux-ci devaient toucher le sol à 2 h 46 et 20 secondes. A noter que l’endroit de l’impact était entré dans la partie nocturne de la Terre depuis peu, le soleil s’étant couché à 1 h 50 TU.

Belle histoire....Reste plus qu'à lancer une alerte google pour suivre les aventures de mon astéroïde -et néanmoins alterégo-préféré :-)

samedi 1 novembre 2008

Entre chien et loup

"Chaque brin d'herbe écoute
La rumeur assoupie du jour
Le soleil s'appuie un moment sur l'épaule de la colline
C'est l'heure où vient à sa rencontre
Avec ses branches lasses
Toute la solitude du monde"
Jean-Vincent Verdonnet, Cairn, 1972